Clairement, il y a l'art et la manière de faire une bonne vanne politique. Et parmi les républicains, on l'a ou on l'a pas.
Mike Huckabee a longtemps cru être l'unique détenteur de l'humour républicain, et pouvoir mettre les rieurs de son côté dans un style potache qui lui a rapporté un paquet de voix en début de campagne (souvenez-vous, Chuck Norris). Evidemment, une fois replacé dans un contexte ultra-partisan –un congrès de la National rifle association, le lobby américain en faveur du droit des armes (qui nous permet de recaser un vieux post à ce sujet)– le risque de vouloir trop plaîre fait parfois déraper. Mike Huckabee s'est depuis excusé pour sa vanne "hé, ce bruit derrière, c'est juste le sénateur Obama qu'est tombé de sa chaise parce qu'on a pointé un flingue sur lui". Mais là, c'est le bide.
Fin des espoirs de ticket vice-présidentiel pour Huckabee ? On dirait bien.
Non, ce qui marche vraiment dans l'humour politique, c'est l'auto-dénigrement (tel qu'Huckabee l'a longtemps pratiqué, justement) : ça ne mange pas de pain, ça permet de dégonfler les a priori des électeurs et l'on n'a pas l'air de souhaiter du mal à un autre que soit. Bref ça rend sympathique et ça ne fâche personne. McCain, donc, lui a fait ça très intelligemment en insistant sur la nécessité de voter pour un président "très très très vieux" :
Humour, mais pas républicain, cette fois-ci, l'Upright citizen brigade se moque gentiment des espoirs parfois un brin exagérés des fans d'Obama. Ça s'appelle "Obamatopia" et c'est une parodie de la publicité de McCain "2013" :
Gilles Bouvaist, à New York
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