Par Corinne Pelissier, Le Mouv', Dispositif «Une jeunesse made in USA»
Les jeunes américains n'ont jamais été aussi impliqués dans l'élection de leur président. Fans d'Obama ou partisans de Mc Cain, les 18-29 ans représentent 20% du corps électoral soit environ 43 millions d'américains. Les jeunes s'intéressent de plus en plus a la politique et sont très présents sur le terrain. Andrew, en interview ce matin dans Le Morning du mouv’ (6h-10h) déclare:
Par Daniel Leconte, qui sera avec ses invités en direct de Washington sur Arte le 5 novembre dès 22h30
Nous sommes tous sur le point de vivre un moment historique! D’abord parce que c’est l’Amérique. Et que l’élection d’un président américain nous concerne tous en France. Pour notre vie quotidienne, c’est quasiment aussi important qu’une élection nationale, tellement nous sommes dépendants des décisions politiques américaines pour tout ce qui concerne la vie économique, financière, sociale et sécuritaire de notre pays.
Mais cette élection est plus historique que jamais. Pour deux raisons.
La première: c’est la première fois qu’un noir, plus précisément un métisse, est en passe d’être élu à la tête du pays le plus puissant du monde. Les effets pourraient être considérables. D’abord pour la politique intérieure américaine. Pas besoin de faire un dessin quand on sait qu’il y a 50 ans encore, dans certains états aux Etats-Unis, les noirs avaient des places «réservées» dans les bus par exemple… Et puis, sur l’image des Etats-Unis dans le monde. L’image de l’Amérique de Bush est tellement discréditée que l’incarnation par un métisse (c'est-à-dire un pur produit de la mondialisation dans ce qu’elle a de plus positif) va changer de fond en comble le regard de la planète sur Oncle Sam (Oncle Sam d’ailleurs restera-t-il Oncle Sam?).
De notre correspondant à Los Angeles
Avec plus de 10 points d’écart selon les études, dur de s’y retrouver…
A y perdre son burger. Alors que je mangeais tranquillement mon double quarter pounder devant Fox News, la très blonde Megyn Kelly l’annonce: «Fox Alert! La course se resserre, notre sondage montre McCain seulement 3 points derrière Obama». Et de se lancer, dans la plus pure tradition fair&balanced foxienne dans une série de questions type «Pourquoi Barack Obama ne réussit-il pas à conclure?», «se pourrait-il que les attaques de McCain sur les impôts fassent de l’effet?».
Pouce. On mange une frite, et on prend un peu de recul. Sur les deux dernières semaines, des études ont donné Obama à +15 et d’autres à +1. Comment peut-il y avoir autant d’écart sur des outils soit disant scientifiques? McCain revient-il vraiment? Après avoir discuté avec deux experts sondages (Sam Popkin, qui les commente pour The Economist et Michael McDonald, professeur à George Mason University), plusieurs observations:
Sur Hudson River, un voilier tire des bords: d’un côté, il vote McCain, de l’autre, il vote Obama…
Quelques minutes plus tard, il va tirer un autre bord.
Qui a le vent dans les voiles? Obama ou McCain?
Avec une bonne vue, on voit que c’est Obama qui semble prendre le dessus...
Par Corinne Pelissier, Le Mouv', Dispositif «Une jeunesse made in USA»
A 5 jours de l’élection présidentielle américaine, le monde entier a les yeux tournés vers les Etats-Unis. Secoué par la crise économique, le pays s’interroge sur son avenir. Depuis la faillite spectaculaire de la banque d'affaire Lehman Brothers, l’onde de choc a ravagé Wall Street et toutes les places boursières. Parmi les nombreuses victimes de ce krach financier, Josh, un jeune newyorkais qui s’est retrouvé sans emploi du jour au lendemain:
Axel in Chicago
« On a fait la queue durant deux heures pour voter, c’est sûr, il faut vraiment le vouloir » me dit Amber Weaver dans la bibliothèque de Chicago. Petit récit pour expliquer comment j'en suis arrivé à parler d'élection dans une bibliothèque de Chicago.
Je marchais dans la rue lorsque je suis tombé sur environ quarante personnes qui attendent dans le froid. Elles étaient en face de la « Library », comprenez la bibliothèque. Ils attendent patiemment. Même si je n’ai aucun doute sur le fait que les Américains aiment la culture, je me demande ce qui peut expliquer qu’on puisse attendre ainsi deux heures ?
Je prends un raccourci pour voir l’intérieur. Mais c’est encore pire. La queue zigzague dans la bibliothèque comme un long serpent qui n’en finit pas de s’étirer. Bien sûr, entretemps des gens me confirment qu’il s’agit des personnes qui ont décidé de voter plus tôt pour éviter l’affluence du 4 novembre. Aux USA, plusieurs États autorisent le vote avant le jour de l’élection. Cela doit permettre de lutter contre l’absentéisme en facilitant un vote qui a lieu un jour de semaine. Pour les démocrates, « l’early voting » est aussi un moyen de lutter contre la fraude et de mobiliser leurs troupes. Certains se rappellent par exemple l’élection de 2000. L’élection avait été bloquée par la courte majorité de Bush dans l’État de Floride qui avait donné une vicoire controversée aux républicains après plusieurs jours de suspens.
Je m’assois à l’intérieur. Je vois passer des gens qui sortent de la partie réservée aux votes. C’est là que je tombe sur Amber et son ami Cary Lockwood. « Pour éviter l’affluence, c’est raté, me dit le petit copain d’Amber. La dernière fois, j’avais voté par procuration. Mais cette fois, je voulais absolument voter avant et me déplacer». Sa petite amie avait «voté le jour de l’élection en 2004. Ce n’était absolument pas comme cela. Il y avait très peu de monde. Si c’est comme cela tous les jours jusqu’au 4, cela promet ». Une personne qui participe à l'organisation du vote passe. "C'est comme cela tous les jours depuis plusieurs jours". Et bien cela promet. Il s’éloigne tandis que deux personnes s’approchent. La seconde pousse une femme âgée qui se trouve dans un fauteuil roulant.
« J’accompagne ma mère pour voter avant le 4novembre. Je suis institutrice et ma mère est retraitée». Elle écrit sur la table le nom de sa mère, Phyllis, sur la feuille de participation avant de partir voter. Elles reviennent près d’une demi-heure plus tard. Phyllis Z et Julie N sont des habitantes de Chicago de longue date. Julie par exemple a connu Michelle Obama car sa sœur était en cours avec elle. « J’accompagne ma mère et on m’a permis de voter avec elle me dit-elle à son retour. C’est un peu long, car il y a une quinzaine de pages et notamment des questions sur le changement de constitution de l’État. Pour moi, c’était vraiment important de voter avant. On ne sait jamais ce qui peut arriver le jour du 4. On peut avoir une queue de 5 heures ou un problème. Nous ne voulions pas être prises au dépourvu »
Axel in Chicago
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Par Yannick Mireur de Politique Américaine
John McCain se concentre depuis plusieurs jours sur ce que les Américains craignent par dessus tout et qui est si brutalement à l'encontre de leur credo économique: le socialisme.
Avec l'intervention de l'Etat, tout d'abord limitée à la reprise d'actifs douteux des banques par le Trésor, puis renforcée avec des prises de participation et de contrôle, le refus d'une socialisation de l'économie avait été clairement exprimée par le secrétaire Paulson lui-même.
La statue monumentale de Karl Marx à Chemnitz (Uwe Meinhold AFP/DDP/Archives)
En rappelant qu'Obama est favorable à plus de justice sociale, McCain tente d'inverser la dynamique favorable aux démocrates qu'a créée la crise, en prévenant que leur interventionnisme indécrottable sera d'autant plus à craindre que l'Etat s'est arrogé des leviers d'action directs dans l'économie à travers les plans de sauvetage.
La dénonciation du socialisme rampant sera-t-elle assez efficace pour rertenir l'envol d'Obama?
Cela est bien possible, mais reste très incertain, comme l'est un éventuel cousinage social-démocrate qui verrait Europe et Amérique se rapprocher par la définition d'un équilibre comparable entre Etat et marché. Les Etats-Unis, même en cas de victoire démocrate, resteront la terre du marché d'abord.
... envoyées par Sylvain au 33320:
Petite ville sur la côte Nord-Est:
![25e7636[1].jpg](http://vosphotos.20minutes-blogs.fr/media/01/00/701116610.jpg)
Hautes plaines (couvertes de sauge) du Nouveau Mexique, nord de Taos:
![25e7f1f[1].jpg](http://vosphotos.20minutes-blogs.fr/media/00/01/351375926.jpg)
Axel in Phoenix
Photo prise dans le QG de McCain à Phoenix en Arizona.
« Nos efforts sont en train de payer en Arizona. Nous pensons que nous pouvons l’emporter ici, dans ce qui est considéré comme le pré carré de McCain. Par exemple dans le dernier sondage, nous n’avons plus que 7 points d’écarts avec le Sénateur McCain » Lorsque Dave Cieslak, le directeur de la communication d’Obama en Arizona me dit cela à Phoenix, je me dis qu’il est peut-être optimiste.
John Chiazza devant le QG d'Obama à Phoenix, Arizona.
Je sors de mon entretien perplexe. Si McCain devait perdre dans son État, ce serait, un peu, comme si l’UMP devait perdre à Neuilly, ou le parti communiste à Montreuil. Mais à la sortie, un ancien militaire me donne son point de vu sur l’élection. « Ne soyez pas surpris que je sois pour les démocrates, me dit-il. L’armée joue un rôle important, ici. Mais on est loin d’être tous pour le candidat républicain. Par exemple, les “disabled American veterans ” ont donné à Obama un score de 80 pour cent pour son travail en tant que Sénateur. McCain n’a eu que 20 pour cent. Lorsque vous regardez dans le détail ; les prises de position de McCain, ont déçu. Il a souvent voté contre des propositions de loi que nous approuvions ».
Le soir, je décide de parler de cela à différents contacts que j’ai dans la région. Sur quatre personnes interrogées, les réactions se divisent globalement en parts égales entre supporteurs et opposants du Sénateur. L’une d’elles me dit par exemple, « Il y de nombreuses personnes qui sont réellement contre McCain. Lorsque vous vivez dans cet État, vous voyez qu’il n’a rien fait pour vous depuis qu’il est là. Alors, l’élire comme président !». Peter Blandino est devenu démocrate, mais il m’affirme qu’il n’a voté qu’« une fois pour le sénateur, depuis, j’en suis revenu ». Certains peuvent néanmoins le défendre avec conviction, tel cet ancien militaire rencontré à la sortie du quartier général républicain. Mais généralement, les républicains semblaient fidèles mais presque désabusés comme Vaughn. «Je voterai sans conviction pour McCain car il n’a pas été à la hauteur et parce qu’Obama est trop inexpérimenté pour porter la charge de la présidence ».
Les courbes de sondages montrent que l’Arizona devient un État dont les intentions de vote évoluent sensiblement. McCain menait de plus de 10 points dans les sondages durant le mois de septembre. L’écart s’est considérablement réduit et fluctue désormais dans la marge d’erreur entre deux points et cinq points dans les derniers sondages du mois d’octobre. Le problème c’est que les démocrates de l’État sont plus nombreux et plus actifs que les républicains que j’ai pu voir dans leurs quartiers généraux. De plus, ceux-ci jettent toutes leurs forces pour conquérir l’Arizona. Les républicains, moins nombreux que les démocrates, se concentrent sur d’autres États pour tenter de l’emporter par exemple dans l’Ohio qui est nécessaire pour la victoire du candidat républicain. Ils y concentrent par exemple leurs appels téléphoniques. Mais entre temps, les intentions de vote, pour les républicains, régressent en Arizona.
La question est désormais posée par le site Politico qui se demande si McCain peut perdre son État. Mais, je me dis que décidément que ce n’est pas possible. À Phoenix, on est chez le sénateur McCain et il ne peut pas perdre, ici.
Axel in Phoenix
Retrouvez Axel in Phoenix dans «Jeff, le militaire:"Obama, c'est un communiste!"» également sur Bondyblog partenaire de Axel in USA http://20minutes.bondyblog.fr/
French lost in Chicago - jour 54
par Maelle
Je poursuis le récit de mes expériences d'American way of life. Tandis que la dernière ligne droite de la présidentielle est de toute les conversations – le cookie poll dont j'avais parlé s’est d’ailleurs arrêté la semaine dernière devant l’avance d’Obama, tellement scandaleuse que le coffee bar ne pouvait plus fabriquer assez de cookies démocrates ! 
- je profite de la pause du candidat de Chicago pour aller voir sa grand-maman (accompagné d'une centaine de journalistes parce que c'est bien d'être sentimental mais faut pas oublier le business) pour vous faire part aujourd’hui de ma douloureuse exposition à la cuisine US.
Certains vont hurler au cliché, et pourtant. Autant gros fans d’hamburger et autres ribbs, nous adorons dîner dans les restaurants américains, autant nos expériences chez l’habitant furent… désastreuses!
Lire la suite "De l’inconvénient de dîner chez les Américains" »
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