La présidentielle USA 2008 par 20minutes.fr

Ils font l'Amérique: «Ici, l'idée que le gouvernement aide Wall street passe mal»

   A l'occasion de l'élection présidentielle, 20minutes.fr dessine le portrait des Etats-Unis au travers de ses habitants. Aujourd'hui, Don Reeves, 72 ans, un fermier du Nebraska qui possède une exploitation de 300 hectares dans cet Etat rural traditionnellement républicain des Grandes Plaines. Il fait partie de l' association Center for rural affairs qui milite pour une revitalisation économique des communautés rurales. Très critique de la gestion des deux mandats de George W. Bush, il votera à contre-pied de ses voisins républicains.

De notre correspondant à New York

Vous vivez dans une région américaine dont on parle peu. A quoi ressemble la vie dans un Etat très rural comme le Nebraska?
Ma famille est installée au même endroit depuis quatre générations. Je possède une exploitation de 300 hectares de maïs et de soja, ainsi que 120 hectares de pâturage pour le bétail. Ça a été une bonne année, nous avons eu de bonnes pluies qui ont irrigué la terre du printemps jusqu’au mois de juillet.
Ma ville, Central City, dans le centre de l’Etat, est une petite communauté rurale chaleureuse de 2.800 personnes. Si je devais me casser une jambe, les voisins seraient à ma barrière avant le coucher du soleil pour m’apporter de quoi manger et m’aider dans les tâches quotidiennes.

Le Nebraska est un Etat très républicain. Vous aussi?
Je suis démocrate, ce qui est un peu inhabituel parmi mes voisins. La dernière fois que le Nebraska a voté pour un président démocrate, c’était en 1964 avec Lyndon B. Johnson. Les électeurs sont aux deux tiers républicains et un tiers démocrates.

Quelles sont les raisons qui vous ont décidé à voter pour Obama?
D’abord, j’apprécie son plan pour une assurance maladie universelle, bien meilleur que celui de McCain. Et il s’est opposé à la guerre en Irak, contre laquelle je me suis toujours élevé.

Les démocrates dans la bataille du Nevada : le canvass

Axel in Nevada 

 

«On va faire du « convass » aujourd’hui, ça te dirait de venir avec nous»? Je regarde Jill avec surprise. C’est quoi le convass ?  Je la connais depuis quelques jours. Mais je suis resté en retrait pour ne pas la gêner. Dès le second jour, lors de la réunion dans la fourmilière du quartier général, j’avais compris que les journalistes n’étaient pas les bienvenus. « On ne parle pas aux journalistes, expliquait ainsi le présentateur en parlant devant l’assemblée de plusieurs centaines de personnes. On veut gagner d’abord et on leur parlera ensuite. Pour l’instant, on garde le silence ». Autant dire que lorsque je me suis présenté pour lui poser quelques questions après son discours, je me suis fait envoyer sur les roses. Pendant une journée et demie, on m’a ainsi volontiers abandonné dans un coin.

J’ai ainsi été placardisé au poste de commandement numéro 30. J’étais placé sous la surveillance du «precinct captain», une sorte de commandant de section. «La» cerbère avec son béret aux couleurs d’Obama, ne me quittait pas de l’œil tout en distribuant des listes à ses ouvrières.

 

Les démocrates appellent ce genre de site un «staging site», un poste relais. Il y en aurait une cinquantaine qui maillerait la ville de Reno par exemple. Le site est en fait une maison, elle appartient à Ruth et Mike Tourin. Toute la journée, J’ai ainsi pu voir les volontaires partir à la bataille par deux ou trois comme des fourmis ouvrières partiraient avec leurs instructions. Mais aujourd’hui, je suis convié à accompagner Jill. Le commandant général, Rilley Sutton m’a en effet affirmé que les interviews étaient interdites mais je suis autorisé à accompagner des volontaires pour faire ce qu’on appelle «le canvass».

«le canvass»? avec un "a" «C’est le fait de se rependre dans la ville pour tenter de convaincre les gens en faisant du porte-à-porte, me dit Jill. On nous donne une liste de personnes que nous devons contacter dans leur quartier avec leurs noms, leurs adresses et des renseignements. Sur notre feuille, il est marqué par exemple leurs âges, leurs situations familiales et leurs idées politiques. S’ils sont républicains, « libertariens », démocrates, etc.… L’objectif, c’est de les convaincre de voter pour Obama, ou de participer à la campagne. Mais surtout, on doit maintenant tenter de les faire voter dans la période de préouverture comme le permet l’État du Nevada ».

Je lui demande pourquoi cela est important. « En ce qui concerne le vote, plus les gens votent tôt ; plus on est sûr que leurs votes soient comptés. C’est un moyen de faire monter la participation et de lutter contre la fraude. On espère que cela va nous permettre de gagner dans les États clefs comme celui-ci ». Je l’accompagne durant sa tournée et je la vois ainsi parler à différents habitants de Reno. Certains étaient républicains et lui expliquent qu’ils ont changé d’avis, d’autres étaient déjà démocrates, mais j’admire l’efficacité du maillage de l’organisation démocrate qui arrive à cibler avec précision la population. À la fin de la tournée, je demande alors comment ils font et qui ordonnent les personnes à cibler. Sa réponse fuse, « pour les noms, on ne sait pas comment ils les connaissent. On a demandé mais c’est le black out total ».

Axel in Nevada

Retrouvez Axel in Nevada  dans "Obama, il est beau mais pas seulement" également sur Bondyblog partenaire de Axel in USA http://20minutes.bondyblog.fr/ 

Vote Ackerman

Par Paul Ackermann

Don't vote Obama, vote for me... L'Obama girl a fait son choix. Elle vote Ackerman (avec un "n", c'est vrai) (cliquez ici pour tout savoir sur l'Ackerman Girl):

Et la vidéo originale:

Où va-t-on?

Par Silvia à New York

Maelle et Juliette ne sont plus seules. Une autre blogueuse de 20minutes.fr raconte son quotidien d'expat en Amérique, elle s'appelle Silvia et son blog s'appelle «New York avec vous»:

Selon le reportage du 20h de France 2 de ce vendredi, il y aurait à présent près de un milliard de personnes en train de mourir de faim sur la terre.

En Ethiopie c'est une catastrophe. A Haïti, ils mangent de la boue.

Et tout ce que je peux lire dans les journaux US, c'est la dernière bourde de Sarah, Maverick et Barak ou les derniers chiffres de Wall Street.

Par Silvia à New York

Maelle et Juliette ne sont plus seules. Une autre blogueuse de 20minutes.fr raconte son quotidien d'expat en Amérique, elle s'appelle Silvia et son blog s'appelle «New York avec vous»:

Les démocrates dans la bataille du Nevada (première partie)

Par Axel sur la route de Reno

1. Mobilisation et déplacement des troupes à Reno (Nevada)

« Avec des amis démocrates, on part de San Francisco et on va à Reno pour soutenir la campagne d’Obama. Si tu veux, on peut y aller ensemble » me dit Jill Shaw. Voila, comment, je me retrouve dans cette le désert du Neva pour voir comment travaillent les équipes d'Obama. Petite vidéo pour raconter le déplacement.

Les démocates à l'assaut de Reno, Nevada
envoyé par Bondy_Blog

Au final, la campagne devient intense sur le terrain. Rappelons que chaque État vote pour un certain nombre de délégués qui devront ensuite élire le président. Le Nevada représente cinq délégués. La bataille pour le Nevada est un exemple de ce qui se passe aux USA dans chaque État. La mobilisation démocrate ne faiblit pas. La nouvelle du soutien de Colin Powell a été reçue par les troupes comme un signe supplémentaire que la victoire est proche. Je parle de bataille, de troupes, car il y a une organisation très hiérarchique de la campagne présidentielle chez les démocrates. Mais cela sera l’objet d’un autre post.

Axel in Reno

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Changer le mode de vie américain?

Par Yannick Mireur de Politique Américaine

Ce que la crise financière met en exergue, et que la campagne électorale américaine n'aborde pas, c'est le changement du mode de vie américain.

La soudaine et massive intervention de l'Etat est un tribut au pragmatisme caractéristique des Etats-Unis et à leur capacité d'adaptation, qui sacrifie - pour un temps - le credo économique du laisser-faire. Celui-ci, d'ailleurs, a été largement aménagé depuis l'expansion industrielle du début du XXe siècle avec le Square Deal de Theodore Roosevelt et surtout le New Deal de Franklin Roosevelt.

Le coeur du sujet est sans doute le manque d'épargne et une consommation effrénée, y compris pétrolière, dans un pays industriel où le litre d'essence est très bas. Jimmy Carter s'était essayé à prôner une restriction de la consommation après le second choc pétrolier avant d'y renoncer. George W. Bush a fustigé l'addiction des Américains au pétrole, mais sans proposer de mesures pour la réduire.

Ils font l'Amérique: «Je me demande s'ils sont démocrates ou communistes!»

e notre correspondant à Los Angeles

A l'occasion de l'élection présidentielle, 20minutes.fr dessine le portrait des Etats-Unis au travers de ses habitants. Aujourd’hui, Eric Rossow, étudiant en sciences politiques et président des Jeunes républicains de sa fac, dans l'Iowa, qui va voter pour la première fois.

Interview réalisée le 16 octobre

Etre républicain sur le campus, pas facile?

Non. Mais j’aime l’Amérique chaque jour un peu plus, et je crois vraiment que le parti républicain est le mieux placé pour défendre notre pays et protéger nos libertés. C’est pour ça que je me suis engagé. C’est dur sur le campus, mais il y a plus de républicains qu’on ne le croit. Après, on me regarde souvent de travers et on me dit parfois «d’aller me faire foutre». Les démocrates se disent tolérants, mais les libéraux (au sens américain, c'est-à-dire démocrates, ndlr) de l’Iowa sont les plus malpolis et irrespectueux que j’aie jamais rencontrés. Je me demande souvent si ce sont des démocrates et pas des communistes. J’ai des amis démocrates, et on débat souvent. Mais quand ça chauffe trop, on arrête, car on sait que personne ne changera l’opinion de l’autre.

Le débat, dernier round avant le 4 novembre ?

Axel in San Francisco

Photo de Mohamed Ali prise à l'entrée des toilettes dans le bar Jones à San Francisco

«Est-ce que c’est dur d’être une minorité à San Francisco? Pas du tout, me répond Howard Epstein. Cela nous amuse beaucoup, puis il me fait un grand sourire. Bien sûr, c’est un combat de tous les jours parce qu’on est moins que les autres, mais on s’accroche, on se bat.» On éclate de rire ensemble, car après tout on se comprend du premier coup entre minorités. Moi, en tant que noir je comprends parfaitement ce qu’il peut ressentir ce « Chairman du parti républicain » car nous nous trouvons dans San Francisco, la ville la plus libérée des USA.

Il faut dire qu’on s’est rencontré lors d’une « McCain Party » qui se tenait au Jones, un bar de la ville, lors du troisième et dernier débat présidentiel.  Sur le plan du contenu. Le dernier débat a semblé plus serré. Du coup, les gens sans opinion avaient plus de mal à désigner un vainqueur. Dans le bar, j’avise plusieurs personnes. Je leur demande ce qu’elles en ont pensé. L’une d’elles qui ne «veut pas trop parler de cela, mais reconnait que McCain a été meilleur dans ce débat que dans les autres». Lorsqu’elle me répond, je ne peux m’empêcher de faire la grimace. Il me fallait absolument une réponse de la part d’un républicain. Cette personne ne l’est visiblement pas. Je me dis que ce ne doit pas être facile d’être pour Obama, dans un bar pro McCain.

Je me dirige vers d’autres personnes. Après un premier refus, je peux donc parler à Howard Epstein qui a une vision toute différente du débat. « Je pense vraiment que John McCain s’est très bien débrouillé ce soir. Si on regarde les courbes de satisfaction des spectateurs (visibles en temps réel pendant le débat). On peut voir que cela a été un bon débat pour McCain.  Il a été plus agressif que d’habitude et cela c’est bien. C’est un gars trop gentil McCain, mais s’il veut remporter l’élection il doit passer à l’attaque. » Alors que je m’en vais, je repense à ce qu’a dit Howard Epstein. Les courbes lui donnaient raison pour la première partie du débat mais pas pour la seconde. Je me demande qui va gagner dans ce combat entre deux egos, bien décidés à gagner. Puis, je passe devant les toilettes et je tombe sur la photo que j'ai mise en une. Je me dis que c’est effectivement ce que j’ai appris en banlieue parisienne ; quand tu es mené, c‘est à toi de faire le combat si tu veux gagner. Visiblement, c'est aussi ce que pensent les républicains de San Francisco. Résultat, le 4 novembre.

Axel in San Francisco

Retrouvez le premier débat et le débat des vices présidents sur le Bondyblog partenaire de Axel in USA http://20minutes.bondyblog.fr/ 

Retrouvez le second débat et le troisième sur la radio Le mouv.

Walls of NYC

Obama sur les murs de New York, des photos envoyées au [email protected] par Clementine G.

La pom-pom girl vote McCain...

La plus militante des petites blondes américaine, Hayden Panettiere, la pom-pom girl de Heroes fait une fausse pub très drôle pour dire qu'elle (ne) votera (pas) pour John McCain:

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