Rédigé à 14:31 dans Actualité, Blogueurs, Bush, Drôle, Obama, photo, Reportage | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
On a beaucoup parlé de la robe de Michelle Obama, d’autres, dans le public, étaient tout aussi élégantes… Avec vingt couches de vêtements, deux paires de gants et quatre de chaussettes, une chapka et des après-skis, Florence a connu mardi «la journée la plus froide de sa vie», et a vécu un véritable chemin de croix pour assister à l’Investiture de Barack Obama.
Levée à 5h30, arrivée à 7h à la Maison-Blanche, la jeune Française venue à Washington pour cet Inauguration Day a dû rallier le Capitole à pieds, puisque le métro était complètement fermé. Difficulté encore amplifiée par la fermeture de nombreuses rues entre les deux lieux. Au final, après 1h30 de marche rapide – «pour arriver avant que tout ne soit fermé» - elle atteint enfin le Saint des Saints, le National Mall.
«Heureusement, le soleil brille, cela rend le froid plus supportable», et les quelque 2 millions de spectateurs sont emplis de joie et de bonne humeur, et la température monte encore quand Obama prend la parole…
Mais la cérémonie d’investiture terminée, le calvaire recommence: «Des barrières partout, des mouvements de foule… C’est l’horreur, impossible de sortir». Une fois extirpée de la cohue, les restaurants sont bondés, les gens mangent debout. Seule option: rentrer. La Parade, Florence la verra à la télé.
Rédigé à 15:13 dans Reportage | Lien permanent | Commentaires (6) | TrackBack (0)
REPORTAGE – Transport, tenue de gala, Bill Clinton absent... Heureusement que les rythmes africains étaient là pour sauver la soirée...
La nuit de l’investiture, il y a 10 bals officiels (Obama s’est lancé dans un véritable marathon en promettant de faire une apparition à chaque. A celui du voisinage, lors de la dance d’ouverture –avec Beyoncé au chant– le nouveau président, apparemment meilleur sur les parquets de basket que sur le dance floor, a piétiné la robe blanche de Michelle). Et puis il y a les autres. Plus ou moins select. Plus ou moins branchés, avec la chance d’y voir une star –de la politique ou d’Hollywood.
Première étape: se rendre sur place. Après une journée passée dans le froid en baskets, un retour à la maison s’impose. Douché, rasé, costume/cravate/écharpe/manteau... Voilà le journaliste de 20minutes.fr paré pour affronter la nuit de D.C. et son vent traître.
Le métro est bien moins bondé que le matin. Il y a un côté assez surréaliste à voir certaines femmes monter dans une rame de la Red Line avec des robes bouffantes tout droit sorties de Versailles.
Sur le papier, 1 miles de marche entre Metro Center et le Smithsonian museum of African Arts, semble plutôt raisonnable. Comme disent les Américains, «it seemed like a good idea at the time» (ça semblait une bonne idée sur le moment). Sauf que 12th Street est toujours bloquée ainsi qu’un paquet d’autres, et la ligne droite se transforme vite en labyrinthe tortueux. Sans compter la traversée en courant de Pennsylvania Avenue (route de la parade présidentielle un peu plus tôt).
Akon donne de la voix
Une heure plus tard, le musée d’art africain de Washington montre enfin sa façade. A l’intérieur, dépaysement garanti. Des musiciens donnent le ton avec un concert de percus. Dans l’enceinte du musée, les habits traditionnels africains l’emportent largement sur les robes de cocktail et les queues de pie. Contrairement à la réputation des bals, le buffet n’est pas pris d’assaut et les serveurs guettent pour remplir votre coupe de champagne à votre table.
Pour faire sa promo, chaque bal fait miroiter une liste d’invités impressionnante. Annoncés par l’organisateur Africa Aspire: Bill Clinton et Colin Powell côté politique, et Youssou Ndour et les Nubians pour la musique.
A la place, le maire afro-américain de la Nouvelle Orléans, Ray Nagin, miraculeusement passé entre les gouttes du scandale de la gestion désastreuse de Katrina. Dans un mélange de français et d’anglais, il explique à 20minutes.fr que cette journée historique «est davantage tournée vers l’avenir que vers le passé». Et il espère que l’élection d’Obama «fera naitre de nombreuses vocations dans la population noire».
Mais cette nuit est aussi à propos de l’Afrique. L’acteur noir Jeffrey Wright parle de sa «révélation» lors d’une visite au Sénégal en 1996 et surtout au Mozambique, lors du tournage d’Ali. Reprenant la rhétorique Obamienne, il appelle «à en finir avec la condescendance envers l’Afrique».
Puis le chanteur Akon vient au micro (sans ses lunettes de soleil). «C’est une nuit plutôt cool hein?», lance-t-il à la foule, qui commence à s’agiter sur la piste de danse.
Minuit vient de passer. Le «jour d’après» démarre. Tout comme les choses sérieuses pour Obama.
Philippe Berry, à Washington
Rédigé à 09:22 dans Musique, Obama | Lien permanent | Commentaires (8) | TrackBack (0)
Par Maelle – French lost in Chicago – jour 127
Après avoir chanté Jingle bells sur tous les tons, admirés les 512 attractions « special Christmas » de la ville – vraiment splendides en général : faut reconnaître que ces Américains ont vraiment le sens de Noël – hurlé Hapiniouyeur en sifflant une petite coupe et regretté une tranche de foie gras, interdit ici – rectification : sont p’têt les rois de Nowel mais savent pas ce qu’ils perdent ces Ricains – le retour des fêtes de fin d’année est difficile pour les habitants de Chicago…
Et oui : après avoir enchantée nos fêtes avec les photos à Hawaï de son body plutôt bien entretenu qui ont fait le plaisir de nos yeux et provoqué un haussement d’épaule un poil jaloux de petit mari – « Ouais bon, on va pas en parler 107 ans non plus de ses tablettes de chocolat, moi aussi ch’peux si j’veux, ok ? » Ok chéri, on note ça dans tes bonnes résolutions 2009 – notre célébrité locale a rejoint aujourd’hui sa famille à Washington, L’installation à la Maison-Blanche n’est prévue que le jour de l’investiture soit le 20 janvier mais les parents Obama souhaitaient être présents pour la rentrée de leurs fifilles. En attendant, ils seront plutôt bien logés dans un historique 5 étoiles jouxtant la future demeure présidentielle puis dans l’habituelle maison des invités de la White House. Un déménagement tranquille quoi.
Un petit vent de nostalgie a donc soufflé ce week-end sur la ville (qui a aussi vu l’achèvement de l’impressionnante Trump Tower) et plus particulièrement sur les habitants du quartier de Hyde Park, les voisins du President elected. Si certains regrettent son départ et l’agitation qui s’étaient créée autour de ses allées et venues – bon pour le business local ! – d’autres avouent être plutôt contents de retrouver leur raccourci favori (une partie de la 51ème rue avait été coupée à la circulation) et surtout leur tranquillité sonore… Imaginez d’innombrables sirènes hurlantes à chaque déplacement, les moteurs des dizaines de véhicules toujours de sortie, et tous les journalistes alentours : on comprend le soulagement.
A part ça ? Bof, on ne risque pas de s’ennuyer à Chicago, dont le mariage scabreux avec la corruption n’est plus à prouver depuis Al Capone. On recense ainsi que pas moins de 50 représentants officiels de l’Illinois aurait été arrêtés ces 30 dernières années… Et ce n’est pas le scandale de l’actuel gouverneur (accusé en gros d’avoir proposé au plus offrant le siège laissé vacant par Obama) qui va arranger cette réputation. Obama serait-il le seul politicien de cet état a avoir été blanchi de tout soupçon ? Je sais je sais elle est facile mais c’est la supportrice abandonnée qui parle : Barak, mon Barak, please come back !
Rédigé à 07:03 dans Actualité, Chicago, Maelle, Obama | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Par Maelle – French lost in Chicago – jour 110
Habituée que je suis des transports en commun de Chicago désormais, petit florilège d’anecdotes vécues sur le réseau de la CTA (équivalent local de la RATP) et que vous avez peu de chances de vivre dans un réseau de transport public français.
- Un chauffeur travesti qui conduit chaque jour avec sa perruque blonde plus ou moins bien arrimée au crâne, son rose à lèvres brillant, et sa jupe à fleurs quand le temps le permet.
- Un bus que vous voyez arriver avec inquiétude car il fait des bonds inexpliqués sur la route enneigée et dont, lorsqu’il s’arrête à votre station, le chauffeur vous explique qu’il ne peut vous prendre car ses suspensions ont lâché dans un virage. Vous regardez alors les pauvres voyageurs qui en descendent tous le teint verdâtre et les jambes flageolantes et un certain soulagement égoïste vous inonde, même si vous allez encore être en retard à l’école.
- Le chauffeur du bus suivant demande à un type entré dernière vous de bien vouloir ressortir pour le guider à l’arrière car il s’est garé de travers. Et le type de s’exécuter sans discuter, à - très - grands signes de bras (l’arrière d’un bus est un peu plus gros qu’une voiture, même une SUV) et les jambes enfoncées dan la neige jusqu’aux mollets. Si c'est pas du sens civique ça...
J’ai essayé d’imaginer la même scène à Paris un jour de pluie : franchement, j’y suis pas arrivé…
Rédigé à 21:52 dans Chicago, Maelle, transport | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
Par Maelle – French lost in Chicago jour 99
Tel est, en substance, le débat qui agite une frange de la population américaine – évidemment plutôt hostile au président élu – une bataille autour d’un certificat de naissance orchestrée par ce nouveau pouvoir qu’est internet. En l’occurrence, le principal vecteur est le site WorldNetDaily, connu pour être plutôt à droite, un site de news qui arrivait 26ème en consultation en novembre. Or, comme certains experts le disent, ce qui est écrit sur internet, rumeur ou vérité, peut « vivre pour toujours ». En ce cas précis, 5 semaines après que les autorités d’Hawaï se soient portées garantes de l’authenticité de l’acte de naissance du président élu, certains continuent de penser que c’est un faux et que donc Obama n’a légalement pas le droit de prendre sa charge de chef d’état en janvier. Relayée par la presse net, la polémique n’aura cesser d’enfler, finissant par être portée par des avocats à la Cour suprême qui doit décider aujourd’hui de se saisir ou non de l’affaire.
Il y a quelques minutes, cette dernière a rejeté la demande émanant de l’avocat du New Jersey qui estimait qu’Obama était citoyen anglais (comme son père Kenyan, en 61 encore britannique) mais une autre demande venant cette fois de Pennsylvanie n’a pas été encore examinée : elle prétend que le futur président est en fait né au Kenya et non sur le sol américain, voire même qu’il serait de nationalité indonésienne (pays dans lequel il vécut enfant). Moi, il me semble qu’il a déjà passé quelques jours de vacances à Paris – c’est pas le preuve de sa nationalité française ça ?
Rédigé à 16:46 | Lien permanent | Commentaires (11) | TrackBack (0)
Par Yannick Mireur de Politique Américaine
Obama semble être déjà critiqué pour ses propos de campagne quant au retrait des troupes d'Irak. Ses discussions avec l'équipe de sécurité nationale (le secrétaire Gates, le général Jones et le chef interarmes l'amiral Mullen) et ses déclarations sur une sortie responsable contrediraient sa promesse de mettre fin à la guerre de façon décisive.
Je ne crois pas que prendre la mesure des modalités de ce retrait et envisager que des troupes demeurent stationnées en Irak au delà des seize mois promis -ce qui vaut surtout pour le gros des troupes - voire au-delà de décembre 2011, date de retrait complet établie par l'accord sur le statut des troupes approuvé mercredi par le parlement irakien, signifie renier la volonté de se retirer de ce front.
Rédigé à 14:04 dans politique étrangère | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Par Maelle – french lost in Chicago jour 90
C’est avec impatience que ma famille et moi attendions de fêter notre premier Thanksgiving, la fête traditionnelle la plus importante outre-atlantique qui a lieu le dernier jeudi de Novembre. C’est le moment où toutes les familles américaines se réunissent, traversant les Etats-Unis dans tous les sens. Pour ceux qui comme nous n’ont pas de famille à proximité, il y a toujours des âmes charitables parmi les amis qui vous invitent à venir partager cette fête.
Avec des amis mexicains, nous étions donc invités chez un couple
d’Américains, et chacun était chargé de faire un plat pour ce repas
très traditionnel dont une énorme dinde est le must !
Nous étions
donc sensés réaliser un gratin de butternut squash que pour une obscure
raison de proximité linguistique, je persistais à considérer comme un
affilié du peanut butter (beurre de cacahouète) !! Mon bien aimé Google
me détrompa
et j’allais bravement acheter deux courges au supermarché. Le mercredi
soir, mon mari et moi nous lançons donc dans la recette, perdus comme
souvent par la complexité des mesures anglo-saxonnes – à base de « je
dois donc avoir ¾ de cup de crème or une cup fait 8 oz donc si j’ajoute
une ½ cup de crème + ¼ de cup qui font respectivement 4 oz + 2 oz ça
fait 6 oz soit bien ¾ de 8 oz !!!! ». Ben oui, vous avez bien deviné,
on a pris la filière littéraire au lycée… Bien que nous ayons mis le
parmesan avant de mettre à cuire alors que nous devions normalement le
faire après 30 minutes de cuisson (oups) nous réussissons tant bien que
mal à faire gratiner notre courge non sans un débat sur la traduction
de « broil » (= rôtir, merci encore Google !).
Rédigé à 00:06 dans Chicago, Maelle, Thanksgiving | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Par Yannick Mireur de Politique Américaine
La victoire d’Obama fut sans appel, mais ce ne fut pas un raz de marée. En même temps, la crise crée des attentes considérables.
Obama a une occasion historique de recréer un lien social américain, mis à mal par les excès du système économique et la polarisation politique provoquée par l’administration sortante.
Pour autant, si ces conditions offrent au nouveau président l’opportunité d’une réinvention à la Roosevelt, y compris au plan international, aux Etats-Unis le vote Obama ne signifie pas un mandat pour remettre en cause l’un des traits majeurs de l’esprit américain, à savoir la liberté d’entreprendre sans les freins imposés par l’Etat.
Rédigé à 12:43 dans économie | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
Les commentaires récents